![]() |
Fernand Iveton et Hélène Ksiazek |
Lire le dossier sur Hélène Ksiazek et Fernand Iveton
![]() |
Fernand Iveton et Hélène Ksiazek |
Je suis reparti d’un couple de drapiers parisiens Claude Symonet (1588-1660) et son épouse Marguerite Hacte (1597-1651). Claude a une boutique rue Saint-Denis, mais il a aussi des comptoirs à Lyon, Venise et Florence et il a fait fortune, ce qui lui a permis d’acheter une maison de campagne à Bourg la Reine (qui sera le siège en 1722 d’un évènement historique). Ce couple aura au moins cinq enfants et on peut estimer sa descendance à environ 15000 personnes et si l’on rajoute les conjoints, on doit approcher les 30 000 personnes. Mon problème n’a donc pas été de leur trouver des descendants mais de choisir parmi ces 30 000 personnes, celles qui sortaient de l’ordinaire et qui méritaient que l’on raconte leur histoire.
Je cite en vrac : Brigitte Bardot, Nicolas Foulon, moine bénédictin et ancêtre de tous les membres de la famille Mezzara (dont Léa Seydoux), Louis de Brancas, neveu de Françoise de Brancas, dame d’Arcueil (il a épousé Diane-Adélaïde de Mailly-Nesle, une des maîtresses de Louis XV), Anne Marie Chassaigne, courtisane, princesse et sainte, plus connue sous le nom de Liane de Pougy, son fils héros de l’aviation, Paul Mezzara, qui fait fortune à Venise et se fait construire à Paris par Hector Guimard, un hôtel particulier Art nouveau, qui existe toujours, sa fille Yvonne Mezzara et son mari Jacques Sadoul, condamné à mort en 1919 pour désertion, ami de Jaurès, Lénine, et avocat en 1945 d’Eugène Schueller, fondateur de l’Oréal, Pierre Louis Sourdon-Dumesniel, maître à écrire de Louis XVII et qui en 1844 rencontre et reconnaît Louis XVII , Victor Hugues, qui abolit l’esclavage à la Martinique, héros du livre d’Alejo Carpentier « Le siècle des lumières », un chancelier allemand, la famille Lamoignon, alliée des Tardif, la famille Jacquin et son plus célèbre représentant Nicolas Joseph Jacquin, Jenny de Thelusson, dont la grand-mère fait construire en 1778 par Claude Nicolas Ledoux, l’hôtel de Thelusson, propriété successivement des Thelusson, puis de Murat, Napoléon et du Tsar de Russie, etc…
Pierre Maussion
Leur fille Catherine Poquelin épouse, en 1693 à Paris, Claude Jacquin, marchand drapier à Paris. En faisant la généalogie de la famille Jacquin, j’ai découvert des ramifications internationales : une branche s’installe à la Martinique et une aure aux Pays-Bas, puis en Autriche.
La branche martiniquaise s’illustre particulièrement au moment de la Révolution en la personne du général Victor Hugues (1762-1826), qui abolit l’esclavage à la Martinique. Il est le héros principal du livre « le siècle des Lumières » de l’écrivain cubain Alejo Carpentier.
La branche hollando-autrichienne s’illustre principalement avec Nicolas Joseph Jacquin (1727-1817), un célèbre botaniste et amateur de musique. Il fait appel pour l’instruction musicale de ses enfants à un jeune artiste viennois qui a besoin d’arrondir ses fins de mois, un certain Wolfgang Amadeus Mozart…. Pierre Maussion
![]() |
Auto-portrait de François Mezzara |
Aucune des archives consultées du Centre culturel irlandais ne mentionne une quelconque propriété du Collège des Irlandais avant 1834, date à laquelle son supérieur, le révérend Mac-Sweeny, achète pour 46 500 F à l’architecte Hubert Rohault de Fleury une « maison bourgeoise » avec son parc et ses jardins située 99 rue de la Fontaine à Arcueil. La maison n’eut pas moins de dix propriétaires successifs de 1757 jusqu’à 1938. Je présente l’histoire et la généalogie de six d’entre eux. N’est pas développée la période contemporaine figurant au dossier de Henri Toulouze intitulé « Les Irlandais de la maison de campagne d’antan à la cité d’aujourd’hui » paru sur le blog de la médiathèque d’Arcueil, quand la propriété devint siège des laboratoires Innothéra du pharmacien Chantereau, la Cité HLM « Les Irlandais » et l’établissement pour personnes âgées « La Maison du Grand Cèdre ». Cette recherche, initiée par le conservateur du patrimoine d’Arcueil, tente de répondre à plusieurs interrogations de Henri Toulouze figurant dans son dossier. Je pense y avoir réussi. Cela fut pour moi l’occasion de raconter, plus qu’une histoire des propriétaires d’une maison arcueillaise, celle de Paris et de ses représentants de corporations disparues à la Révolution, de ses artistes et de sa bourgeoisie fortunée, telle que l’on peut la découvrir grâce aux portraits de Dominique Ingres et aux comédies de Eugène Labiche, tous deux apparentés aux propriétaires de la dite maison. Bonne lecture à tou(te)s d’une recherche qui couvre encore une fois une longue période historique de Louis XV à la Troisième République.
L’histoire des propriétaires de la future « Maison des Irlandais » est présentée en quatre dossiers :
• En premier lieu : l’affaire de l’imprimerie clandestine du clergé, avec l’histoire et la généalogie du procureur à la cour des monnaies Jean-Claude Bailly (1729-1765) et son épouse Marie-Louise Langlois, de l’abbé Pierre-François Lechanteux décédé en 1785, aumônier du Duc d’Orléans et du libraire-imprimeur de l’Almanach royal Laurent-Charles d’Houry (1723-1786) et son épouse Jeanne Nérat.
• Dans la seconde partie : Antoine-Christophe Gerdret (1749-1793) négociant de mousseline pour Marie-Antoinette devenu fabricant de draps à la Révolution, son épouse Anne Lefébure et leurs fils établis comme filateurs de draps à Louviers et leur descendance.
• En troisième partie, le fabricant de chandelles et député Hippolyte Ganneron (1792-1847), le marchand de draps Jean-Isidore Adeline (1774-1850) et l’architecte Hubert Rohault de Fleury (1777-1846), riches bourgeois parisiens.
• et enfin, dans le quatrième et dernière partie de ce dossier, l’histoire du Collège catholique parisien des Irlandais et sa maison de campagne acquise à Arcueil en 1834 avec ses projets de transformation sous l’administration de l’abbé Ouin-La-Croix (1817-1879).
Annie Thauront
![]() |
Nicolas de Sainctot |
Pierre de Sainctot, trésorier des finances à Tours, mort en 1642, ne fut pas le premier de la famille à détenir la propriété. Ce fut son grand père maternel Claude Vizé (1528-1574), marchand mercier parisien, qui acquiert à Arcueil à partir de 1557 une ferme, des vignes et du prieur de l'abbaye de Saint-Denis de l'Estrée un pré au lieu dit Arthenay (Lardenay). La propriété passe à ses "hoirs" puis apres partage, en 1588, au gendre de Claude Vizé (1528-1574), Pierre Sainctot, décédé en 1639, marchand drapier, bourgeois et échevin de Paris, anobli par Henri IV. Ce sont les fils de Pierre et Anne Vizé, Pierre, Jean-Baptiste, Nicolas I de Sainctot et Étienne qui en hériteront et prendront le titre de seigneurs de Lardenais. Nicolas II de Sainctot, le dernier de cette famille, qui fut propriétaire à Arcueil, est le fils de Nicolas I, lui-aussi maître de cérémonies ; il sera maître de cérémonies et introducteur des ambassadeurs sous Louis XIV. La propriété d'Arcueil est alors une ferme située dans le village à proximité de la Grande Rue. Elle deviendra château avec le Président Pierre-Louis Thomas de L'Isle décédé en 1720 et son épouse Anne-Françoise-Louise Boucherat, nièce du chancelier Louis Boucherat, décédée en 1740. Celle-ci est la demi-soeur utérine de Simon-Emérit de Vizé, dont le père Simon de Vizé, trésorier de France dans la généralité de Soissons, décédé en 1667, est le cousin issu de germain de Nicolas II de Sainctot.
C'est par Nicolas II de Sainctot, maître de cérémonies et introducteur des ambassadeurs, que j'ai commencé cette saga arcueillaise. Vous découvrirez ensuite Pierre et son épouse Marguerite de Vion qui sera la maîtresse du poète Voiture, Jean-Baptiste, Nicolas I et Étienne de Sainctot, seigneurs de Vémars et de Lardenais, puis leur grand-père Étienne (1524-1611) et sa descendance dont Pierre Sainctot, leur père, tous deux marchands drapiers et bourgeois parisiens, et enfin le marchand et bourgeois de Paris Claude Vizé, à l'origine de la propriété et du titre nobiliaire, et sa descendance Vizé. J'ai conscience que cette saga familiale est longue mais elle mérite que l'on s'y attarde. Aussi, profitez bien de vos longues soirées d'hiver pour prendre plaisir à lire cette histoire comme j'ai eu plaisir à l'écrire. Annie Thauront
Lire le dossier : Nicolas II de Sainctot, seigneur de Vémars et de Lardenay
Lire le dossier : Les maîtres de cérémonies Jean-Baptiste et Nicolas de Sainctot
Lire le dossier : Le marchand drapier de Paris Étienne Sainctot
![]() |
Manifestants du village de Saint Bauzely |
![]() |
Marianne atelier de moulage Lorenzi Arcueil |
Lire le dossier sur la construction de la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre
![]() | ||||
À Cachan, tombeau de 230 soldats morts au combat en 1870 |
Entre juillet 1870 et juin 1871, l’année terrible comme le dit l’historien Pierre Milza, la France connut un de ses plus grands drames. Des soldats morts sur le champ de bataille, aux Communards assassinés par Thiers et à la population mitraillée, la France fut ravagée. 100 000 morts au moins dans chaque camp.
Arcueil et sa région ne furent pas épargnées. Des combats se déroulèrent sur son territoire et aux alentours : de Cachan au fort de Montrouge, en passant par Bagneux. Les Arcueillais virent passer à plusieurs reprises les deux armées belligérantes, ils durent se réfugier dans Paris et constater à leur retour le pillage de leurs maisons et de leurs biens.
D’abord, nous examinerons les causes de la guerre franco-prussienne avec la fameuse dépêche d’Ems, puis, nous survolerons le conflit qui se déroula presque exclusivement sur le sol français et connut deux périodes bien distinctes : La première, de défaite en défaite, se solda par la capture de l'empereur Napoléon III et conduisit au siège de Paris ; durant la seconde, des armées républicaines surgies des provinces tentèrent de libérer la capitale. Arcueil et les villes environnantes furent prises dans la tourmente guerrière. Nous examinerons ensuite la vie quotidienne des habitants d’Arcueil et des environs et nous détaillerons les phases de la guerre se déroulant sur notre territoire. Henri Toulouze
Lire le dossier du 150e anniversaire de la guerre de 1870
Annexe n° 1 La défense de Paris
Annexe n° 2 Le fort de Montrouge
Annexe n° 3 Le fort de Bicêtre
Annexe n° 4 Redoute du Moulin de Saquet
Annexe n° 5 Redoute des Hautes-Bruyères
Annexe n° 7 Bataille de Champigny
Annexe n° 8 batailles de Châtillon
![]() |
Publicité de 1880 |
Lire le dossier sur L’usine malodorante des Hautes Bornes à Arcueil