Cahier de doléances d'Arcueil du 13 avril 1789 |
« citoyens actifs » sachant signer. Ayant précédemment identifié les paysans signataires du cahier de doléances de Champagney (Haut de Saône) (dont un article remarquable demande l’abolition de l’esclavage) en comparant les signatures avec celles relevées sur l’état-civil, j’ai tenté la même expérience pour les signataires arcueillais, bien que l’original du cahier d’Arcueil ait été perdu. Je pense avoir réussi à identifier ces 43 hommes en les recherchant à l’état-civil. Ce sont des bourgeois (docteur en médecine, notaire, receveur des domaines, procureur fiscal), des vignerons, des laboureurs et des meuniers, des commerçants (aubergiste, marchand de vin, boulanger, boucher) et des artisans (maçons, charpentiers, maître-carrier, entrepreneur de maçonnerie) etc. Les quatre députés délégués par cette assemblée du Tiers État sont deux hommes de loi parisiens et deux laboureurs. Je présente le résultat de cette recherche en même temps qu’un aperçu de la commune et de ses grands domaines à la veille de la Révolution. J’ai effectué l’analyse du cahier de doléances et notamment celle de son article 32 concernant un projet de canal amenant les eaux de l’Yvette et de la Bièvre à Paris, projet auquel les Arcueillais étaient opposés. Ma découverte a été celle d’Antoine-Christophe Gerdret, membre du club des Jacobins qui avait été élu de la section de l’Oratoire à l’Assemblée de Paris en 1791. C’était un négociant parisien mort à Arcueil le 9 avril 1793 dans sa propriété, une grande maison « bourgeoise », maison qui deviendra par la suite le Collège des Irlandais. Annie Thauront
Lire le dossier : Arcueil et son hameau de Cachan à la Révolution, son cahier de doléances et ses signataires