1939-1945 : L’Eure-et-Loir et les persécutions antisémites

Le 27 novembre 2021 était organisée à la médiathèque de Thiron-Gardais une rencontre avec quelques-uns de ceux qui, enfants, avaient vécu la seconde guerre mondiale et l’occupation dans ce village rural de l’Eure-et-Loir. Ma question posée aux intervenants sur l’existence ou non dans le canton de Thiron-Gardais d’enfants « cachés » n’ayant pas eu de réponse, ce texte se veut être une contribution à ce que fut l’aide apportée, au péril de leur propre vie, malgré le climat de propagande anti-sémite, à ces hommes, ces femmes et ces enfants menacés de mort, déportés vers les camps de concentration nazis parce que juifs, par des habitants de 13 communes dont Montigny-le-Chartif, commune limitrophe de Thiron-Gardais et de Chassant. Ils ont été faits « Justes des Nations ». Ma recherche a porté sur ce que fut l’antisémitisme avec l’arrestation en Eure-et-Loir de 28 enfants de 1942 à 1944 dont 15 enfants, comprenant les deux petits Bajtel de 4 ans et de 2 ans arrêtés à la Croix-du-Perche, commune limitrophe de Thiron-Gardais et de Chassant, qui furent déportés au départ de Drancy pour Auschwitz par le convoi du 7 mars 1944. Cette recherche sur les enfants juifs déportés d’Eure-et-Loir est la continuité de ce que j’ai fait il y a plus de dix ans, à l’occasion d’une recherche généalogique (publiée sur un site américain) sur quatre membres de ma famille « élargie », Avram Vaisbuch, médecin généraliste à Arrou, sa femme Lucie et leurs deux fillettes Liliane 10 ans et Maryvonne 3 ans, tous les quatre morts à Auschwitz. Mes sources ont été les archives communales d’Arrou, le Mémorial de la Shoah et la liste des Justes d’Eure-et-Loir mise en ligne sur Wikipédia. Annie Thauront

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