L’accident ferroviaire du 30 mars 1905 à Arcueil-Cachan

Le jeudi 30 mars 1905, jour de la Mi-Carême, fête carnavalesque traditionnelle, le train semi direct 41 et ses quatorze voitures attelées à la locomotive 2200, a quitté la gare du Luxembourg à 6h12 à destination de Limours. À 6h23, il quittait la gare d’Arcueil – Cachan… 

À 6h28, au kilomètre 7, le train se trouvait environ à une centaine de mètres du Pont  Royal (route d’Orléans) à la vitesse présumée de 75 km/h, quand brusquement, le rail de droite, dont les traverses reposent sur un sol de glaise, s’écarta sous le poids de la machine. La locomotive changea soudain de direction, décrivit 

un arc de cercle et fonça dans le remblai. Son avant laboura profondément le sol sur longueur de plus de vingt mètres, emportant une masse impressionnante de terre, puis  glissa en crachant des torrents de fumée pour se coucher sur le lit de glaise qu’elle venait de déplacer. 

Le tender et les deux premiers wagons, emportés par l’élan, étaient également sortis des rails. Ils s’écrasèrent  sur la ligne, barrant complètement les voies montantes et descendantes. Les wagons qui suivaient vinrent buter contre eux.  Immédiatement, un retour de flamme se produisit dans le foyer, ce qui eut pour effet de communiquer le feu au tender, puis aux wagons, trouvant dans les boiseries et dans les cousins des banquettes un combustible. Les flammes qu’activait la brise matinale firent du train déraillé un immense brasier… Bruno Teste

Lire le dossier : L’accident ferroviaire du 30 mars 1905 à Arcueil-Cachan

Voir la Une du Petit Journal du 31 mars 1905