Vendredi 11 octobre à 19 h : Dans le cadre des rencontres d’auteurs, présentation de « Ressacs » de et par Clarisse Griffon du Bellay, sculptrice, descendante de Joseph Jean Baptiste Griffon du Bellay, rescapé du radeau de la Méduse et cannibale
Jeudi 7 novembre 2024 à 18 h : « La Bièvre et ses métiers » par Annie Thauront et Gérard Vergison-Rozier
Jeudi 14 novembre à 18 h : Le Jardin du Luxembourg du domaine des Chartreux à aujourd’hui par Marcel Frémont
Façonnée par les hommes, cette clairière avec son superbe jardin unit dans la sérénité les quartiers Latin et Montparnasse. Le jardin du Luxembourg de vingt-quatre hectares est géré par le Sénat qui occupe le palais de Marie de Médicis depuis 1799. En 1612, la régente Marie de Médicis fait bâtir un jardin, mélange de traditions française et italienne, pour accompagner son palais. Avec ses nombreuses statues, ses plantations d’arbres, ses ruches et son école d’apiculture, le jardin du Luxembourg est un musée à ciel ouvert. Des écrivains comme Lamartine, Hugo, Baudelaire ne se lassaient pas de s’y promener. Des films ont été tournés dans ses allées comme les Trois mousquetaires, les Misérables avec Jean Gabin, le Feu follet de Louis Malle. Depuis le XIXème siècle, il fait la joie des promeneurs, des touristes, des amateurs de musique, des intellectuels, des Parisiens et bien au-delà, des enfants pour le théâtre de marionnettes, les promenades en poney, les jeux, les joueurs de pétanque, de tennis, des échecs, des expositions à l’orangerie et aussi sur les grilles de ce jardin, lire sur les nombreuses chaises ou bancs. Sur le bassin principal évoluent des modèles réduits de bateaux télécommandés ou à voile. Pendant de nombreuses années, la station Luxembourg qui dessert le jardin, fut le terminus de notre ligne de Sceaux devenue RER B. L’aqueduc Médicis, depuis Rungis, à 11 km de là, que l’on peut encore voir à Arcueil et Cachan, était destiné à alimenter la fontaine Médicis. En 2022, le jardin du Luxembourg a été classé le jardin le plus beau d’Europe et le troisième plus beau du monde.
Jeudi 21 novembre à 18 h : Histoire de la Bièvre et de ses pollutions par Thomas Le Roux
Ancienne rivière rurale, lieu de pisciculture, moulins, glacières et irrigation, la Bièvre s’est industrialisée à partir du XVIe siècle. Cette irruption de l’industrie a commencé sur sa section parisienne, avec la teinturerie des Gobelins. Puis, à partir de la fin du XVIIe siècle, d’autres teinturiers et des tanneurs, puis des amidonniers s’installent sur ses berges. Avec l’industrialisation et l’urbanisation du XIXe siècle, les usines n’ont cessé de se fixer sur son cours, en remontant le courant jusqu’à la banlieue. A Arcueil-Cachan, de nombreux établissements de blanchisserie ont longtemps prospéré. Cet exposé retracera les pollutions qui ont été provoquée par ce phénomène, et les actions entreprises pour améliorer son assainissement, notamment avec Benjamin Raspail, habitant d’Arcueil-Cachan, député et conseiller général du Département de la Seine.
Jeudi 5 décembre à 18h : Généalogie d’une célébrité, Gérard Vergison-Rozier, conservateur du patrimoine d’Arcueil par Annie Thauront
Ne dit-on pas que l'on descend tous d'un roi et d'un pendu ! ... Un français sur dix descendrait de Saint-Louis et neuf sur dix de Charlemagne...C’est le cas de Gérard Vergison-Rozier notre conservateur du patrimoine. Il descend effectivement de Blanche de Castille et de son fils Saint-Louis et de Charlemagne par son ascendance maternelle. Et c’était connu. Mais grande fut notre surprise quand j’ai découvert, qu’il descend de Saint-Louis par ses ascendants paternels, son père étant cousin au 27e degré de son grand-père maternel. Cela est possible malgré des parents d’origine modeste. Alors que les registres paroissiaux ne sont conservés dans les départements que depuis le milieu du XVIe s, avoir des ascendants nobles permet de remonter très haut dans l’ascendance comme celle que vous allez découvrir. Cela permet de trouver des parentés intéressantes. Gérard Vergison-Rozier est cousin avec de très nombreux arcueillaises et arcueillais qui ont fait l’histoire de la commune. On pourrait même dire qu’il est cousin avec tout le monde...
L’histoire oubliée de la teinturerie David et de sa propriétaire Mme Perle David née Alexandre et de son associé M. Bernard Reichenbach.
Cette publication relate l’histoire de la plus importante teinturerie d’Arcueil, la teinturerie David et celle de ses propriétaires. Le 19 août 1944, vidée de tout son matériel, l’usine était devenue le poste de commandement des FTP d’Arcueil. Elle sera vendue dans les années 1960 par la famille de Bernard Reichenbach à la brasserie Valstar ; ses bâtiments seront utilisés pour entreposer des bouteilles de bière. Après la fermeture de Valstar en 1974, sur ses terrains préemptés par la mairie, côté impair à l’emplacement de ce qui fut la teinturerie Caron et côté pair à l’emplacement de la teinturerie David, seront construits logements HLM et logements en accession à la propriété ; cela sera la ZAC de la Maison des Gardes. Mais dans la mémoire arcueillaise, seule reste la Valstar. La teinturerie David a été oubliée. Et pourtant...de nombreuses générations d’Arcueillais-e-s y ont travaillé de 1881 jusqu’en 1941 peut-être même 1942 ou 1943. L’histoire de Mme David née Perle Alexandre, la propriétaire, témoigne de la barbarie nazie. Juive originaire d’Afrique du Nord, veuve depuis 1914 du teinturier juif originaire de Nancy, Henri David, elle subit en 1941 le « vol légal » de sa teinturerie du fait des lois dites « d’aryanisation » de Vichy et de l’occupant allemand visant à « éliminer l’influence juive dans l’économie nationale ». Le 27 février 1941 est nommé un administrateur provisoire pour tous les biens possédés par le financier Bernard Reichenbach, associé et gérant depuis 1927 de la société « Veuve David et Cie ». La teinturerie David fut « aryanisée » comme l’imprimerie de l’éditeur de cartes postales Adrien Bréger qui se trouvait rue de la Grange Ory à Cachan. La maison d’habitation des Bréger, 32 rue du Dr Gosselin à Arcueil au coin de la rue Paul Signac, devint en 1944, après le départ des Allemands qui l’occupaient, poste de commandement du groupe clandestin MLN - FFI d’Arcueil dirigé par Jules Gaudiche. Si l’histoire de ces deux entreprises est semblable, Mme David, propriétaire de la teinturerie, n’eut pas le même sort que M. Adrien Berger. Arrêté le 13 mai 1944 à Clermont-Ferrand non pas comme juif mais comme résistant pour avoir fabriqué des faux papiers, il fut interné à Drancy mais il échappa à la déportation du fait de la grève insurrectionnelle des cheminots et récupéra après la Libération son imprimerie et sa maison. Mme David avait été arrêtée comme juive à son domicile à Aix-en-Provence en mai 1944 avec son fils André Salomon (né d’un premier lit). Transférés à Marseille puis internés à Drancy, ils seront déportés et mourront à Auschwitz, Perle David le 25 mai et son fils André Salomon le 5 juin 1944. Ils avaient respectivement 79 et 62 ans. Ils sont morts peu de temps avant la Libération d’Arcueil et de Paris et avant que l’associé de Mme David, Bernard Reichenbach, ne récupère le 12 mars 1945 la propriété de la teinturerie David. J’ai profité de cette recherche pour évoquer l’entourage artistique du fils de Perle David, le pianiste André Salomon et celui de Bernard Reichenbach, dont l’un des fils fut le cinéaste François Reichenbach. Annie Thauront
Les barrières d'octroi
Henri Rousseau. L'octroi. |
Lire le dossier : Les bureaux d’octroi de Paris et d’Arcueil-Cachan
Lire le dossier : Le peintre Henri Rousseau appelé le Douanier Rousseau
Histoire et généalogie de l’imprimeur-éditeur Adrien-Armand Bréger et de son épouse Marie-Louise Fribourg
Maison qui fut celle de M. Adrien Bréger, 15 rue du 8 mai 1945 |
Lire le dossier : La rue Paul Signac
Lire le dossier : Ascendance de Marie-Louise Fribourg et de Adrien-Armand Bréger
La descendance Caristie
Philippe Joseph Caristie |
Lire le dossier sur la descendance Caristie
Le quartier d'Arcueil, dit Plateau-Kergomard.
Impasse Vuilleminot (DR) |
Comme partout en Ile-de-France, la vigne décline dans la 2e moitié du XIXe siècle, principalement à cause de l'arrivée du chemin de fer : en déversant sur le marché parisien les crus du sud de la France réputés bien meilleurs, il fait disparaître la production locale. A Arcueil, s'ajoute le fort développement des carrières qui fournissent en pierre à bâtir le marché parisien. De grandes carrières se trouvaient sur le plateau, parmi lesquelles celle dite des Géants. C'est dans l'une de ces carrières, convertie en champignonnière, probablement située sur le territoire du Kremlin Bicêtre vers l'intersection de Villejuif et d'Arcueil, que se déroule en 1897 le fait divers connu comme l'affaire Carrara. En novembre, l'exploitant, Angelo Carrara, tue et fait brûler dans sa champignonnière un commis de banque venu encaisser une traite.
Le grand traumatisme se produit au milieu du XXe siècle. L’autoroute de l’État mit à mal la tranquillité des habitants du plateau et affecta gravement la continuité de ce quartier avec le reste de la commune. Henri Toulouze
Une recherche sur l’origine du nom « Montmort » donné à un fief arcueillais à partir du XVIe siècle et Le poète Jean-François de Saint-Lambert et les femmes qu’il aima : Catherine de Boufflers, Émilie du Châtelet et Sophie d’Houdetot.
Jean-François de Saint-Lambert |
La descendance de Claude Symonet et ses liens avec Arcueil
La descendance de C. Symonet (DR) |
Je suis reparti d’un couple de drapiers parisiens Claude Symonet (1588-1660) et son épouse Marguerite Hacte (1597-1651). Claude a une boutique rue Saint-Denis, mais il a aussi des comptoirs à Lyon, Venise et Florence et il a fait fortune, ce qui lui a permis d’acheter une maison de campagne à Bourg la Reine (qui sera le siège en 1722 d’un évènement historique). Ce couple aura au moins cinq enfants et on peut estimer sa descendance à environ 15000 personnes et si l’on rajoute les conjoints, on doit approcher les 30 000 personnes. Mon problème n’a donc pas été de leur trouver des descendants mais de choisir parmi ces 30 000 personnes, celles qui sortaient de l’ordinaire et qui méritaient que l’on raconte leur histoire.
Je cite en vrac : Brigitte Bardot, Nicolas Foulon, moine bénédictin et ancêtre de tous les membres de la famille Mezzara (dont Léa Seydoux), Louis de Brancas, neveu de Françoise de Brancas, dame d’Arcueil (il a épousé Diane-Adélaïde de Mailly-Nesle, une des maîtresses de Louis XV), Anne Marie Chassaigne, courtisane, princesse et sainte, plus connue sous le nom de Liane de Pougy, son fils héros de l’aviation, Paul Mezzara, qui fait fortune à Venise et se fait construire à Paris par Hector Guimard, un hôtel particulier Art nouveau, qui existe toujours, sa fille Yvonne Mezzara et son mari Jacques Sadoul, condamné à mort en 1919 pour désertion, ami de Jaurès, Lénine, et avocat en 1945 d’Eugène Schueller, fondateur de l’Oréal, Pierre Louis Sourdon-Dumesniel, maître à écrire de Louis XVII et qui en 1844 rencontre et reconnaît Louis XVII , Victor Hugues, qui abolit l’esclavage à la Martinique, héros du livre d’Alejo Carpentier « Le siècle des lumières », un chancelier allemand, la famille Lamoignon, alliée des Tardif, la famille Jacquin et son plus célèbre représentant Nicolas Joseph Jacquin, Jenny de Thelusson, dont la grand-mère fait construire en 1778 par Claude Nicolas Ledoux, l’hôtel de Thelusson, propriété successivement des Thelusson, puis de Murat, Napoléon et du Tsar de Russie, etc…
Pierre Maussion