Le prénom de Marianne, symbole de la République, aurait été à l’origine celui d’une arcueillaise !


Marianne atelier de moulage Lorenzi Arcueil
D’après plusieurs sources, après le coup d’état du 4 septembre 1797, le prénom de « Marianne » aurait été donné par Paul Barras (30/06/1755-29/01/1829) à la République française avec les prénoms contractés de Marie-Anne Mouhat (2/01/1759-8/01/1813), épouse de Jean-François Reubell (8/06/1740-24/10/1807). En 1797, elle était « la première Dame de France » puisque Jean-François Reubell était alors le premier Président du Directoire. Marie-Anne Mouhat et Jean-François Reubell, tous deux de Colmar, avaient un château à Arcueil. En 1795, Jean-François Reubell avait acheté une propriété à Arcueil qu’il appelait « son jardin », où il se rendait presque chaque soir ; il la vendra en 1806 au savant Pierre-Simon Laplace. Jean-François Reubell ne fait pas partie des hommes célèbres du XVIIIe siècle étudiés par L.L Veyssière dans sa monographie sur Arcueil-Cachan. Il n’y est évoqué que brièvement ainsi que dans les blogs concernant le château Laplace. Et pourtant ! Il est un personnage important de la République à partir de 1789 et plus encore entre le 26 octobre 1795 et le 9 mai 1799. Marie-Anne Mouhat et Jean-François Reubell méritent que l’on s’attarde sur leur histoire. À l’occasion de cette recherche faite à partir de « Jean-François Reubell, l’Alsacien de la Révolution française » de Jean-René Suratteau et Alain Bischoff paru en 1995 pour le bicentenaire du Directoire, j’ai découvert que par son épouse, Jean-François Reubell était apparenté à Jacques-Antoine Priqueler. Jacques-Antoine Priqueler est ce garde du corps du Roi, originaire de Champagney, petit village de Haute-Saône, qui fut l’inspirateur en 1789 de l’article de son cahier de doléances appelé « Vœu de Champagney ». Cet article demande l’abolition de l’esclavage des nègres dans les colonies. La lecture de cette publication sur Marie-Anne Mouhat, « Marianne arcueillaise », et sur Jean-François Reubell devrait donner à ceux, qui ne l’auraient pas lu, l’envie de lire mon étude sur « Les signataires du vœu de Champagney » parue sur ce blog. Annie Thauront


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