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Carte de Saint-Malo 1661 |
Je vous présente ce qui fut l’une de mes toutes premières recherches. Elle me fit voyager avec les navires expédiés de Saint-Malo jusqu’à la côte péruvienne en passant par le détroit de Magellan (ou le cap Horn). Il y a quelques années, j’ai fait une curieuse découverte généalogique. Deux marins apparentés aux ancêtres costarmoricains de mon père adoptif, l’un, du côté paternel, originaire de Pléneuf-Val-André et l’autre, du côté maternel, originaire de Saint-Cast-le-Guildo, étaient tous les deux décédés en juin 1705 sur un navire appelé « le falmus dans le voiage de l’Amérique » (graphie de l’époque), le capitaine étant le malouin Joseph Danycan. Ma première enquête n’aboutit pas. Mais après plusieurs années, je finis par savoir ce qui était arrivé. Il ne s’agissait pas d’un combat naval entre un corsaire malouin et un navire anglais ou hollandais pendant la guerre de Succession d’Espagne mais d’une catastrophe maritime. Cette catastrophe a conduit à la mort 180 marins sur les 200 embarqués, à la perte de la marchandise et à celle du navire. Pour faire l’analyse des faits, ses causes et ses conséquences, je me suis appuyée sur vingt ans d’expérience professionnelle en économie des transports et notamment dans le domaine de la sécurité. Ma conclusion est que si pour l’armateur malouin Noël Danycan du Falmouth (falmus), le commerce en mer du Sud a rapporté gros, ce ne fut pas le cas pour les marins pour lesquels on peut dire que « c’était pas le Pérou ». Lisez-moi et vous me suivrez dans ma conclusion.
Annie Thauront
Lire le dossier : Un désastre maritime sous Louis XIV, celui du Falmouth.