Alexis Bartet, lettres de Pologne.

Alexis Bartet
Il y a un peu plus d’un siècle, la fin de la guerre 14-18 permettait la renaissance de la Pologne. De facto, la Pologne obtient son indépendance le 11 novembre 1918, du fait du retrait des armées d’occupation allemande et austro-hongroise. Le 26 juin 1919, le petit traité de Versailles reconnaît la Pologne comme un Etat de plein droit, mais la situation politique,  économique et sociale est très difficile, guerres aux frontières avec la Russie (devenu bolchevique depuis octobre 1917), avec l’Ukraine, crise alimentaire (de nombreux territoires n’ont pas été cultivés pendant la guerre). Les nouvelles autorités polonaises doivent recréer de toutes pièces un Etat, dans ces conditions difficiles, vu l’hostilité des pays voisins ; créer une monnaie nationale, nourrir la population, éviter la contagion bolchevique, etc..

C’est dans ce contexte compliqué qu’Alexis Bartet, directeur de la mine de charbon Janina de Libiaz, qui appartient à une société française, la Compagnie galicienne de mines, essaie de remettre en service la mine, mais il doit, en plus, assurer l’alimentation de tous les personnels de la mine et de leurs familles.

Alexis Bartet, est né à Varanges (Côte d’Or) le 1er janvier 1880, En 1901, diplômé de l’école des Mines de Saint-Etienne, il commence sa carrière aux Houillères d'Anzin dans la banlieue de Valenciennes. Il y restera jusqu'en 1910.

De 1911 à juin 1912, Alexis travaille comme ingénieur aux Mines de Czeladz (Pologne russe), puis à la Compagnie galicienne de mines à compter du 1er juillet 1912.

En 1911, il habite Piadki (faubourg de Czeladz) avec sa femme et ses deux fils. En 1913, ils résident à Libiaz (Pologne autrichienne). En 1914, sentant, peut-être, venir la guerre, Alexis réexpédie en France sa femme et ses fils.

La guerre le trouve à Libiaz et, comme étranger, il est emmené en captivité à Raabs, en Autriche. Libéré en juin 1916, il revient à Libiaz. D’août 1919 à février 1920, en poste à Libiaz, il expédie chaque semaine un rapport à M. Tèzenas du Montcel, Administrateur de la Compagnie galicienne de mines.

Ces 24 lettres évoquent bien sûr en priorité les problèmes de la mine dont il a la charge, mais  font aussi un point hebdomadaire sur la situation politique, sociale et économique de la nouvelle république polonaise.

J’ai surligné en jaune un certain nombre de lieux ou de mots écrits en polonais ou en allemand et dont je n’ai pas trouvé la traduction. Alexis a une belle écrite mais son manuscrit est très pâle et, par endroits, presque effacé. (Pour ceux qui seraient intéressés, il existe une version de ces lettres en polonais) Pierre Maussion

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Diplôme d'ingénieur d'Alexis Bartet