Cinq capitaines au long cours, leurs voyages et leurs bateaux.

Hippolyte Verré, né à Saint-Georges d’Oléron en 1828, mort à Nantes en 1899, est un arrière-grand-père de mon épouse. Il était capitaine au long cours et a possédé et commandé plusieurs trois-mâts : la Jeune Marie, la Marguerite, la Divatte et la Céline et Madeleine, dont l’histoire a été reconstituée depuis leur construction, l’historique de leurs voyages, jusqu’à leur disparition. Je me suis intéressé également à son beau-frère Jules Pichaud, natif de Vertou, capitaine au long cours, à deux cousins de son épouse, Gustav Feydt, né à Bergen (Norvège) et Gabriel Bronkhorst, né au Croisic, eux aussi capitaines au long cours et enfin à Etienne Barjolle, un nantais, le dernier capitaine et propriétaire européen de la Marguerite,  dont j’ai découvert, au cours de mes recherches, que l’épouse de ce dernier était une proche parente.
Nés tous les cinq autour de l’année 1830, ils suivent des trajectoires parallèles. Ils commencent très jeunes comme mousses, puis ils suivent le parcours classique de jeunes hommes doués et ambitieux, d’abord novices, puis matelots, lieutenants, seconds. Ils obtiennent, jeunes, leur brevet de capitaine au long cours et commandent, comme salariés de grands trois-mâts. Après quelques années au service d’un ou de plusieurs armateurs nantais, bordelais, ou marseillais, ils prennent des parts dans les bateaux qu’ils commandent, ou achètent leur propre bateau, souvent grâce à la dot de leur femme. La maturité venue, vers 45/50 ans, ils se retirent et deviennent armateurs à temps plein, c’est-à-dire qu’ils se contentent alors d’armer des navires dont ils confient le commandement à de jeunes capitaines.
Grâce à des documents conservés dans les familles et aux riches fonds d’archives maritimes de Loire-Atlantique et de Seine-Maritime, j’ai retrouvé, pour chaque voyage décrit dans le livre,  l’armateur, le capitaine, la destination du navire et les différentes escales, les marchandises transportées à l’aller et au retour, le lieu de déchargement du navire avec les bénéficiaires du chargement, et, quand il existe, le rapport de mer du capitaine.
L’ouvrage est abondamment illustré de cartes de navigation, de photos des capitaines et de tableaux de plusieurs trois-mâts conservés chez leurs descendants, que  j’ai réussi à retrouver. Pierre Maussion

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