Psychogénéalogie…

La « psychogénéalogie » théorisée par le professeur Anne Ancelin Schützenberger au cours des années 1970, instaure l’idée que les événements traumatiques ou encore les secrets vécus par un ascendant auraient un impact sur le comportement de ses descendants et expliqueraient certains de leurs comportements. C'est en se basant sur des travaux psychanalytiques et psychologiques que la praticienne a élaboré sa théorie qui s'est dès lors imposée comme une base pour de nombreuses méthodes psychothérapeutiques. Cette méthode, de plus en plus pratiquée, utilise les bases de la recherche généalogique.

Déjà, dans Totem et Tabou, Sigmund Freud avait évoqué la possibilité d’une « âme collective » pour tenter d’expliquer une transmission de l’inconscient d’une personne à celui d’une autre. Mais c’est Carl Gustav Jung qui a réellement ouvert la voie d’une approche transgénérationnelle avec sa théorie de « l’inconscient collectif » auquel chacun de nous aurait accès. Puis Jacob Lévy Moreno (créateur du psychodrame) et Françoise Dolto, ou encore Didier Dumas, ont développé des théories complémentaires sur les dynamiques inconscientes de la famille. Mais c’est à Anne Ancelin-Schützenberger que l’on doit le réel essor de cette technique. Travaillant pendant des années auprès de malades, elle a cherché dans leurs histoires familiales d’éventuelles répétitions ou identifications inconscientes à un aïeul.
La psychothérapeute a pu ainsi constater que leurs maladies s’étaient fréquemment déclarées exactement à l’âge où un de leurs parents était mort d’une maladie grave ou d’un accident. Exemple : depuis des années, Pierre souffrait de maux de gorge et du syndrome de Reynaud (une mauvaise circulation sanguine de l’extrémité des membres, qui donne une sensation de froid permanente). Toutes les tentatives pour traiter ses pathologies à l’aide de la médecine conventionnelle avaient échoué. Accompagné de son thérapeute, il a commencé par passer plusieurs mois à élaborer son arbre généalogique. Il est parvenu ainsi à remonter jusqu’à la Révolution. Il a découvert dans cette période un parent direct qui lui aussi se prénommait Pierre et qu’il avait été guillotiné le 9 janvier 1793. Or il était né le même jour, cent soixante-dix ans plus tard, le 9 janvier 1963. Alors, sous la conduite de son thérapeute, il a rejoué cet épisode historique en psychodrame, et ses symptômes ont disparu !? Bruno Teste

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