Mme Wely |
Elle avait mis des légendes sur ses photos : mon père, mon grand-père, mon frère, ma sœur. Pour cette dernière, elle avait indiqué sur plusieurs photos : Ma sœur, Mme Wely, donc Jacques Wely était le beau-frère de cette dame.
Ayant commencé à faire l’histoire et la généalogie de Jacques Wely, je découvre un article du Figaro d’août 1908, parlant de sa femme, qui retrouve son père après 38 ans de séparation. D’après cet article, Madame Wely est une italienne, née à Londres en 1870 et fille d’un célèbre révolutionnaire italien Amilcare Cipriani.
Or, l’amie de ma mère, Madame Queyroux, (dont je ne connais au départ que le nom d’épouse), ne lui a jamais dit qu’elle était d’origine italienne. Comment ces deux femmes, Madame Wely et Madame Queyroux étaient-elles sœurs ? Et l'étaient-elles vraiment ?
Ayant solutionné cette énigme, je me suis intéressé à l’ascendance du peintre et à son œuvre. J'ai découvert qu'en mars 1902, Jacques Wely expose chez Berthe Weill, première femme galeriste française, en compagnie de quatre autres peintres : Depaquit, Léandre, Mirande et Willette. Les archives de la galerie font état de plusieurs ventes. Un mois plus tard, c’est au tour d’un jeune espagnol, qui signe Ruiz, d’exposer ses œuvres, mais il n’en vend aucune. Aujourd’hui, Wely et ses camarades sont oubliés, mais Ruiz, plus connu désormais sous le nom de Pablo Picasso, voit ses œuvres atteindre des sommes extraordinaires. Wely n’a certes pas révolutionné la peinture, mais il mérite mieux que l’oubli dans lequel il est tombé. J’essaie par l'ouvrage dont vous trouverez le lien ci-dessous, de l’en sortir. Pierre Maussion
( Pour accéder au livre cliquez sur l'image )