Mais qui connaît la vie de l'homme de sciences et de l'homme politique ? François-Vincent Raspail, personnalité arcueillaise, né le 7 pluviôse An II à Carpentras, Vaucluse, est mort le 7 janvier 1878 à Arcueil au 15 route de Laplace (aujourd'hui 51 avenue Laplace) chez son fils Émile, industriel et maire de 1878 à 1887.
François-Vincent Raspail |
Pour découvrir la généalogie de François-Vincent Raspail et de ses fils : Arbre de la famille Raspail sur le site Généanet , et sa biographie écrite par Patricia et Jean-Pierre Bedeï :
« François-Vincent Raspail, savant et républicain rebelle » aux éditions Alvik. 1991, ouvrage disponible à la Médiathèque d'Arcueil.
François-Vincent Raspail et l'affaire Lafarge
Le nom d’Émile Raspail (Paris, 7 mai 1831 - Arcueil, 9 juin 1887) a été donné en 1888 à la Grande Rue d'Arcueil, principale artère de l'ancien centre et par la suite à la cité HLM construite le long de cette rue dans les années 1957 à 1970. Émile Raspail développa à partir de 1857 à Arcueil, dans des établissements appelés aujourd'hui « Anis Gras » (devenus depuis centre culturel) une distillerie et la commercialisation d'une liqueur à base de camphre, produit qui fut à la base de « la méthode Raspail ». Émile Raspail fut maire d'Arcueil-Cachan de 1878 à 1887.Il contribua à l'aménagement de la ville. Son père François-Vincent Raspail, (Carpentras, 7 pluviôse An II - Arcueil, 7 janvier 1878), homme politique, républicain, chimiste et médecin des pauvres, est sans doute un peu moins connu à Arcueil qu'Émile, chez lequel François-Vincent mourut au 15 route de Laplace (aujourd'hui 51 avenue Laplace). La réputation de chimiste de Francois-Vincent Raspail, en 1839 - 1840, était cependant si grande qu'il fut appelé comme expert toxicologue par les parties civiles dans trois affaires d'empoisonnement à l'arsenic, l'affaire Larroque devant la cour d'assises d'Albi, l'affaire Mercier devant la cour d'assises de Dijon et l'affaire Lafarge devant la cour d'assises de Tulle. Les trois procès opposèrent François-Vincent Raspail à Mathieu Orfila (1787-1853), doyen de la faculté de médecine, dont les travaux de toxicologie faisaient autorité. Le procès Lafarge est, pour les historiens, la première affaire où se confrontèrent expert et contre-expert. Sur la base de l'expertise de Mathieu Orfila, Marie Lafarge, née Cappelle (1816-1852), fut reconnue coupable d'empoisonnement à l'arsenic sur son mari Charles Pouch-Lafarge (1811-1840). L'affaire Lafarge divisa la société française au début du XIXe siècle autant que l'affaire Dreyfus un peu plus tard. Et encore aujourd'hui, beaucoup de gens, comme Raspail à l'époque, pensent que Marie Lafarge était innocente. Lire le dossier des procès de Marie Lafarge.